Chère Madame, Cher Monsieur,
La pandémie occupe l’actualité depuis plusieurs semaines dans ses aspects sanitaires, internationaux, et économiques.
Apparu en Chine et rapidement pris en charge par des mesures strictes d’isolement, l’épidémie a dans un premier temps semblé lointaine et bénigne.
L’arrivée du virus en Europe n’a pas été traitée de la même façon par les autorités. Certains pays ont adopté des mesures strictes, d’autres dont la France ont temporisé, le temps d’organiser des mesures et une logistique médicale adaptée.
La baisse de la consommation de pétrole en Chine a occasionné une baisse des cours et finalement une guerre des prix entre les membres de l’OPEP. Ceci déstabilise le marché.
L’incertitude sur la gravité de l’épidémie, sur la capacité à la contenir, sur l’impact réel qu’elle aura à l’échelle micro-économique et mondiale a entraîné depuis deux semaines une pagaille et une incertitude qui a provoqué une baisse des marchés financiers d'une ampleur historique le jeudi 12 mars. On constate des exagérations induites par les ordres automatisés.
La volatilité va rester forte nous sommes clairement dans une période d'excès.
La France a pris ses dispositions de protection pour sa population et ses acteurs économiques. Il semble que les discours et les approches des états commencent à converger sur le plan sanitaire. Des mesures de relance économique seront mises en place.
Ce trou d'air pose la question du comportement à adopter ; l'expérience de 2008 doit nous servir :
- La recherche de sécurisation à ce stade présente le risque de ne pas bénéficier d'une reprise probable des marchés.
- Les fonds en euro ont joué leur rôle de protection mais leur rendement ne permettra pas le rebond.
- La possibilité de renforcer les actions dans les portefeuilles doit être étudiée par réinvestissement ou arbitrage.
La reconstitution même partielle de la valeur des indices permettra de faire remonter les investissements. Elle pourrait se faire rapidement.
La deuxième certitude est à plus long terme : les taux resteront très bas pendant longtemps pour faciliter la relance. Le fonds en euro qui a joué son rôle de protection peut être aujourd'hui partiellement délaissé pour chercher le rebond sur des supports qui ont souffert.
Enfin, dans nos stratégies futures, nous devrons assortir nos gestions de quelques produits qui présentent des garanties de moyen long terme : les produits structurés, même si ils perdent de la valeur faciale dans les périodes de tension, ont démontré leur intérêt.
Bien cordialement
Publié le 13/03/2020